1. La mise en place de l’univers
- Léandre ROUX
- 3 juin 2021
- 13 min de lecture
Dernière mise à jour : 7 juin 2021
Un des enjeux du processus de doublage est de rendre la bande son cohérente à l'univers du film en dénaturant le moins possible le produit original, ce qui demande de trouver des comédiens de doublage compétents qui peuvent donner une voix cohérente au personnage.
Cependant, dans certains cas et dans la limite de la direction du DA, l’acteur aura carte blanche pour inventer une voix à un personnage (le plus souvent dans le domaine des jeux vidéos ou de l’animation). Ceci laisse donc une liberté accrue au comédien de doublage pouvant jouer un rôle de composition. Le travail de doublage d’acteurs est une partie du travail millimétrée. En effet, si la présence et le jeu de l’acteur donne beaucoup dans son affect face au public, l’export à l'international demande une version doublée dans plusieurs langues et en cela la complexité se trouvera dans le choix d’un comédien pouvant s'approprier le jeu du comédien originel (et son personnage) pour rendre l’illusion la plus transparente possible afin d'éviter ce qui est appelé la barrière des langues.
Daniel Beretta nous livre que l'osmose avec les personnages de Schwarzenegger se fait au point qu’il ne regarde plus ses lèvres mais ses yeux tant il se sent connecté avec l’acteur.
Univers
Le doublage passe par une phase de réécriture du texte original qui induit donc, un changement dans la forme qui ne doit pas se reconnaître dans le fond, c’est le travail des traducteurs et adaptateurs qui font partie intégrante du produit final dans sa version traduite.
Le comédien est choisi par une sélection lors de castings, il est choisi pour sa voix par rapport à celle de l’acteur original, son interprétation ainsi que son jeu. Le tout est enregistré en studio spécialisé dans la post-production et le doublage comme nous le verrons plus tard.
Il arrive parfois, dans le cadre d'un tournage, qu'un acteur se retrouve à devoir parler un dialecte qu'il ne connaît pas. On peut alors faire appel à un comédien de doublage qui, lui, sera spécialisé dans le dialecte en question comme Elena Anaya qui interprète une franco-espagnol dans Mesrine : l’ennemi public n°1.
Ainsi il existe aussi des comédiens de doublage spécialisés dans le chant, et ils ont été baptisés "ghost singers"*. Parmi les ghost singers les plus connus, on peut citer Marni Nixon, qui double Natalie Wood dans West Side Story et bien d'autres. Dans les films musicaux, certains acteurs sont doublés par des chanteurs pour leurs deux facettes comme Daniel Beretta pour Lumière dans La belle et la bête.
Le Star Talent* est un phénomène récurrent dans le monde du doublage depuis plusieurs années maintenant. C'est lorsqu'une personnalité publique connue, qu'elle soit chanteuse, actrice, comédienne ou youtubeuse, vient prêter sa voix à un personnage. Largement utilisé pour les films d'animation notamment, le Star Talent connaît son petit succès, et chez les plus jeunes tout particulièrement. Ce phénomène est sujet à débat : le doublage est un métier difficile et en apprendre toutes les ficelles demande du temps. Parfois, une star peut ainsi avoir du mal à entrer dans le personnage, ou ne pas savoir s'exprimer avec les bonnes intonations (comme Cauet doublant le personnage de Garfield qui pêche plusieurs fois dans l’intention de jeu).
D'un autre côté, le doublage peut s'avérer être un excellent exercice pour ces stars, et c'est à coup sûr une publicité tout à fait intéressante pour les producteurs d'une série ou d'un film. Récemment par exemple, le fait qu'Orelsan ait pu prêter sa voix à Saitama dans l'anime One punch Man a fait couler beaucoup d'encre ou même Alain Chabat salué pour son interprétation de Shrek dans les films eponyme.
Le principal soucis du star talent dans le monde du doublage est que les stars appelées pour interpréter un personnage sont engagées pour des soucis d’audimat et non de qualité de doublage ce qui a tendance à réduire les opportunités de travail de comédiens professionnels qui feraient un travail plus rapide, qualitatif et pour un salaire "cohérent" face aux stars aux cachets le plus souvent faramineux.
Rendre un univers cohérent peut s'avérer compliquer encore plus quand la partie enregistrement est remplacée par une session live comme dans Les Guignoles de l’info qui font se mouvoir et doublent les marionnettes en live ce qui représente un défi technique et artistique de taille car la moindre erreur est ancrée dans le rendu final (la diffusion).
Dans un souci de cohérence, la bible dans le doublage permet un suivi de l’univers lors du changement de langue. Elle regroupe des informations utiles à tous les adaptateurs travaillant sur une production (tutoiements/vouvoiements entre personnages, traduction de certains termes ou expressions récurrentes, running gag, etc.), elle est particulièrement utile dans des productions de séries (de films ou d'épisodes) qui présentent un univers étendu aux termes précis et aux références multiples. On peut par exemple se pencher sur l’adaptation de la série d’animation Futurama s’affranchissant visiblement de Bible à partir du changement d'équipe au cours de la saison 3 (changement de l'équipe de doublage et d’adaptateur de William Coryn à Louis Garnier). Cette adaptation se retrouve donc confrontée à de nombreux problèmes de cohérence dans la traduction et même dans le nom des personnages principaux !
De plus, le choix de certains acteurs peut être entaché par une association trop grande de la part du grand public de sa voix sur un acteur auquel il s’est retrouvé associé (soit par un rôle devenu culte ou par son affiliation avec des acteurs particuliers se trouvant sur la même production). Ainsi pour des soucis de cohérence Richard Darbois ne pouvait doubler et Arnold Schwarzenegger et Harrison Ford dans Expendables 3, il dut donc faire un choix dans ses rôles. Il reste iconique dans la culture française par son doublage de Buzz l’éclair, Albator, Batman et le génie d'Aladdin.
”Je me considère comme un faussaire, un peintre qui fait des tableaux dont on ne reconnaît même pas si c’est l’original” Richard Darbois
Pour ce qui est des bonus DVD, des programmes plus ou moins courts proposés en plus de l’œuvre principale sur une édition DVD. Certains s’accompagnent d’un sous-titrage mais malheureusement rarement d’un doublage.
Il est important de faire la différence entre doublage et sous-titrage qui réside dans l’écriture de sous-titres transposant un discours oral à l’écrit. Le style doit être synthétique sans être télégraphique, concis sans être pauvre, et obéir à de fortes contraintes de lisibilité. Le texte, qui se superpose à l’image en bas de l’écran, doit se faire le plus discret possible. Dès lors, tout l’art du traducteur consiste à rédiger des sous-titres clairs et fluides, tout en respectant le rythme des répliques ainsi que les niveaux de langue. Celui-ci ne fera pas d’adaptation contrairement au doublage qui repose en grande partie sur cet axe.
Chaîne de doublage, de la VO a la VF:


Détection
Le travail de détection consiste à inscrire sur une bande les indications dont l’auteur aura besoin.
Annexe 2

Le détecteur inscrit sur la bande le texte dit par les comédiens de la version originale afin de pouvoir retranscrire les dialogues conformément à la vitesse à laquelle ils sont dits : écriture serrée si la personne parle vite, écriture étirée si elle parle lentement.
Parmi ces indications figurent : le texte (dans la langue originale du programme à adapter), les respirations, rires et réactions des comédiens, les signes de détection permettant la lipsync* du texte de la version française. Tout d’abord, en début et en fin de phrase, une flèche vers le haut ou vers le bas indique qu’elle est ouverte ou fermée.


Puis un trait horizontal pour les labiales M, B, P (il convient en effet de respecter celles qui sont très visibles à l’écran, ce serait gênant de ne pas en avoir en français à cet endroit-là), une croix pour les semi-labiales (F, V, semi-fermeture), le symbole de pont renversé pour les ouvertures (é, i, a…), et un signe de pont (liaison) pour les fermetures (on, o, ou, u…). Enfin, un trait souligné plein indique que le personnage est hors-champ, et un souligné en pointillé qu’il est de dos ou qu’on ne voit pas sa bouche.
De petites flèches vers le haut ou vers le bas indiquent, en début et fin de phrase, si le comédien commence sa phrase bouche ouverte ou fermée. Des « mts », « tst » ou « pt » sont ajoutés pour marquer les petits bruits de bouche des comédiens, hors texte.

Ces « autres signes » sont d’une part des indications filmiques : un trait vertical pour un changement de plan, en diagonale pour les fondus enchaînés, etc. D’autre part, le détecteur doit indiquer (par un trait vertical barré d’une croix et associé à un numéro) les endroits où il estime qu’il doit y avoir un changement de boucle. La détection progresse à raison de dix minutes de film par jour en moyenne pour un détecteur expérimenté.

En France, le détecteur est également chargé de rédiger le « croisillé » (Annexe 3), sous forme de tableau. C’est une source d’informations précieuses pour le directeur de plateau, car y figurent le nombre et les noms des personnages, et leur importance en ce qui concerne le nombre de lignes de dialogues.

Une fois la détection faite, on peut ainsi lire les dialogues « en place », au fur et à mesure qu'ils défilent sur une barre de référence appelée le Start, exactement en même temps qu’ils sont dits par les comédiens de la VO. Cette synchronisation permettra plus tard à l’adaptateur de vérifier si ses propres répliques sont en place.
À l’issue du processus, le film est découpé en boucles d’une minute environ qui sont envoyées par la suite à l’adaptateur qui les reçoit dans l’ordre, sous la forme d’un fichier informatique composé de l’image et de la bande rythmo.
Adaptation
L’adaptateur est chargé de traduire le texte original sans en déformer le sens. Il faut à l'adaptateur de solides connaissances dans la langue source (la langue du programme à adapter) sont donc nécessaires pour éviter de commettre des erreurs de compréhension, faute de quoi l'adaptation est peu imaginative, voire fautive, puisque basée sur un vocabulaire pauvre ou une grammaire approximative.
Une erreur enregistrée l’est souvent pour toujours. Car si un roman peut être réédité, avec d’éventuelles corrections, le doublage d’un programme audiovisuel l’est rarement, sauf parfois pour des éditions en DVD (comme pour la version DVD d’Akira corrigeant les erreurs d’adaptation de 10 ans auparavant).
Il est également nécessaire pour l’adaptateur de posséder le sens du dialogue, qui fera que la VF sera fluide et inventive. En moyenne, il faut compter une heure de travail par minute de programme à adapter, notamment en raison des contraintes créées par le souci du synchronisme.
Une autre contrainte est le rythme propre à chaque langue. La langue anglaise étant par exemple beaucoup plus synthétique que la langue française, une des difficultés pour l'adaptateur est de respecter la longueur des dialogues d'origine afin que les personnages ne se coupent pas la parole, ne parlent pas en même temps ou ne commencent pas à répondre à une question avant que l'interlocuteur ait fini de la poser.
A une époque certaines adaptations se sont faites à partir de traductions américaines, celles-ci étant édulcoré pour le peuple américain entrena une censure sur les œuvres européennes. Ce qui a eu lieu sur de nombreux dessins animés comme Pokémon et Yu Gi Oh.
Les adaptations françaises sont parfois l'œuvre d'écrivains reconnus, comme André Maurois pour Noblesse oblige ou Raymond Queneau pour Certains l'aiment chaud. Luc Besson, quant à lui, écrit toujours lui-même les dialogues anglais et français de ses films tournés en anglais.
Aujourd’hui l’adaptation se fait sur un ordinateur équipé d’un logiciel de doublage. Bien que la disposition des éléments varie d’un logiciel à l’autre, on trouve en général la fenêtre de l’image vidéo en haut à droite, en haut à gauche la liste des répliques des personnages et en dessous, sur toute la largeur de l’écran, la bande rythmo qui défile de façon synchrone par rapport au son et à l’image.
La détection arrive à l'adaptateur par internet, en fichier attaché d'un simple mail. Une fois écrit, le texte, accompagné de rapports de synchronisme enregistrés en fichiers ZIP (compressés), est envoyé par Internet, également en fichier attaché d'un simple mail.
Ainsi, même l'étape logistique de la livraison de l'épisode adapté est plus rapide, plus simple et permet une délocalisation plus facile des détecteurs et des adaptateurs. Il est même techniquement possible, pour des sociétés de doublage équipées de serveurs performants, d'envoyer le fichier vidéo (le film donc) par internet.
La détection est rendue possible par des raccourcis clavier qui varient d’un logiciel à l’autre.
Une fois qu’il a trouvé la bonne réplique, l’adaptateur l’inscrit sous le texte en VO. Dans la mesure du possible, le détecteur a attribué à chaque personnage « sa » ligne, toujours à la même hauteur le long de la bande, pour le confort visuel des comédiens. On ne peut guère inscrire plus de quatre lignes de personnages à la fois, sous peine d’encombrer la bande et de la rendre illisible. Il ne s’agit pas « simplement » de trouver une bonne traduction, qui exprime le sens de la réplique tout en étant naturelle en français. Il faut aussi, pour que l’illusion soit créée, que cette traduction soit synchronisée avec le mouvement des lèvres des acteurs à l’écran tout en respectant les « appuis » de ces acteurs : ces « appuis » peuvent être des mouvements de tête, de mains. Sur un « appui », l'adaptateur doit mettre un mot « fort » qui marque une emphase dans la phrase.
Pour la partie synchronisation avec le mouvement des lèvres, l’adaptateur s’aide des signes de détection laissés par le détecteur. Mais ce ne sont que des repères destinés à faciliter l’écriture sur la bande ; l’auteur se fie avant tout à l’image pour identifier les difficultés d’une réplique, le tempo d'une phrase.
Le synchronisme est une vraie contrainte, car il oblige à renoncer à des adaptations qu’on trouve parfois idéales, mais qui seraient visuellement gênantes et donc déconcentreraient le spectateur. Celui-ci, pour apprécier un programme, doit en permanence garder l’illusion qu’il regarde un programme tourné en français. Donc pas question de « faire dire » au comédien francophone une voyelle ouverte au moment où le comédien à l’écran a la bouche fermée. À l’inverse, un « Hi mom! » (aucune labiale) ne pourra donc presque jamais être traduit par « Bonjour maman! » (trois labiales).
Chaque adaptateur a sa méthode de travail, mais il semble que tous testent leurs répliques en faisant défiler à l’écran la scène voulue, tout en « parlant dessus » jusqu’à trouver la réplique idoine. Cette manœuvre est répétée autant de fois que nécessaire.
Il y a donc pour l’adaptateur, un vrai travail d’écriture. Il doit avoir non seulement des compétences techniques (souci du synchronisme allié à celui d’une traduction la plus fidèle possible), mais aussi le talent ainsi que le savoir-faire nécessaires pour que, malgré ces contraintes techniques, le texte d’arrivée soit le plus fluide et naturel possible. Faute de quoi, on écrit dans un français peut-être synchronisé mais « bancal », peu naturel.
Il est possible que l'on demande à l'auteur de faire lui-même la détection du programme à adapter. Cette pratique que certaines sociétés de doublage aimeraient voir se généraliser depuis l'arrivée des logiciels de doublage n'est pas du goût de tous. En effet, la détection est un travail technique qui, selon sa qualité, donne à l'adaptateur une base sur laquelle se reposer et la possibilité de se concentrer uniquement sur sa traduction. De plus, de par sa nature technique, ce travail ne peut légalement être rémunéré en droits d'auteur, ce que beaucoup de sociétés de doublage feignent d'ignorer, se mettant ainsi en infraction. En bref, si certains auteurs ont l'habitude d'assurer eux-mêmes leur détection et qu'ils y trouvent un certain confort, la plupart d'entre eux préfèrent se concentrer sur le travail d'adaptation et assurer la pérennité d'un maillon important de la chaîne du doublage jusqu'à assurer la DA (comme c’est le cas de William Coryn sur South Park).
Cependant sur les séries en particulier, c'est un gain de temps non négligeable de faire effectuer une partie du travail par un détecteur. L'adaptation n'en est à l'arrivée que plus rapide. Par contre, le métier de calligraphe est voué à disparaître.
Dans cette logique de gain de temps, Amazon, sur son service de vidéo à la demande a depuis quelques années mis en place un système de doublage automatique faisant jouer (sur Emballage lourd par exemple) à deux voix synthétiques un texte adapté (ou plutôt traduit) automatiquement par Google traduction. Le résultat étant de médiocre qualité.
Vérification et calligraphie
Quand l’adaptation est terminée, une vérification a lieu si la société de doublage le demande. Elle consiste à s’assurer que l’adaptation convient au directeur de plateau (appelé aussi « directeur artistique » ou « DA »), qui choisira les comédiens (sauf exigences particulières du distributeur du film, par exemple, ou parfois même du réalisateur du film lui-même) et les dirigera sur le plateau d’enregistrement. La vérification se fait sur une table de doublage. Pendant que l’auteur lit son texte sur la bande qui défile (et joue donc tour à tour le rôle de chaque comédien), le DA se concentre sur ce qu’il entend (c’est-à-dire la VF lue par l’adaptateur, car le son de la VO est coupé) tout en regardant le programme à l’écran. Il cherche bien sûr à voir si le texte est synchrone, mais aussi et surtout si l’adaptation est faite dans un français naturel. Et si l’auteur a trop souvent répété un mot ou une expression, ou s’il a introduit une incohérence dans les tutoiements et vouvoiements, on apporte les modifications nécessaires.
Une fois que l’adaptateur a reçu l’aval du DA il effectue un travail dit de "frappe''. Il s’agit de retranscrire, à l’aide d’un logiciel de traitement de texte, la VF qu’il vient de recopier sur la bande rythmo. La frappe sera très utile au directeur artistique, pour se faire une idée de l’intrigue de l’épisode ou du film et savoir quels comédiens il va choisir.
Vocabulaire
Carton de doublage : Mention systématique des noms des comédiens assurant le doublage au générique
lip sync (contraction de lip synchronisation, le synchronisme labial) : Codification du mouvement des lèvres du comédien.
Doubleur : Entreprise dont la fonction est de traiter la postsynchronisation et le doublage.
Bruitage : Reconstitution en studio d’effets sonores accompagnant l’action d’un film, le bruitage est couplé avec la musique et l’ambiance sur la VI.
Ambiance : Brouhaha de paroles perceptibles ou indistinctes qui constituent le fond sonore d’un plan ou d’une scène.
synchronisme : Au cinéma, simultanéité de l’image et du son.
Sous-titrage : Texte en surimpression en bas de l’image d’un film offrant une traduction des dialogues.
Spotting list : Liste de dialogues et narration du programme dont l’adaptateur dispose idéalement dans la langue d’origine du programme. Parfois, ce document est commenté (expressions idiomatiques expliquées, éléments de contexte, etc.) et un prédécoupage des sous-titres est proposé le plus souvent timecodé. Si le texte est intégral ce sera une dialogue list.
Voxographie : Liste des acteurs ou des personnages d'œuvres audiovisuelles qu'un comédien ou une comédienne a doublés.
Bible : Document ou ensemble de documents regroupant des informations utiles à tous les adaptateurs travaillant sur une même série télévisée (tutoiements/vouvoiements entre personnages, traductions de certains termes ou expressions récurrentes, running gag, etc.)
Bande rythmo : La bande rythmo est synchronisée à l’image pour qu’en studio les comédiens puissent la lire et jouer en donnant la bonne voix aux personnages qu’ils interprètent. Elle donne les points de synchronisme labial et le texte.
Battements : Nombre de mouvements compris dans une phrase et qui correspondent plus ou moins au nombre de syllabes.
Boucle : Correspond au temps pendant lequel un comédien peut travailler sans s’interrompre : une minute en moyenne. Le détecteur numérote ces boucles pour qu’à l’enregistrement l’ingénieur du son puisse facilement passer d’un point à l’autre du film en se basant sur les numéros de boucles.
Version française (VF) : version doublée en français.
Version francophone française (VFF) : doublage francophone réalisé en France. On l’appelle aussi « True French » ou « véritable version française »
Version québécoise (VQ) : doublage francophone réalisé au Québec, où l’accent québécois est utilisé et avec des expressions typiquement québécoises.
Version francophone belge (VFB) : doublage francophone réalisé en Belgique.
Version internationale (VI) : piste qui contient tous les « effets » sonores (ambiances, bruitages, musiques).
Version originale (VO) : piste sonore dans la langue d'origine (version de référence pour le doublage).
Version originale sous-titrée (VOST) : piste sonore dans la langue d'origine, avec sous-titres intégrés, dans la langue choisie.
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